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Le paludisme chez l’Homme (1ère partie)

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Le paludisme ou la malaria est une maladie infectieuse, affectant l’homme, les oiseaux et les singes, due à un parasite appelé plasmodium, transmise surtout la nuit par la piqûre d’un moustique (anophèle), et caractérisée par des accès de fièvre récurrents.

Accès palustres et évolution en l’absence de complication

Le cycle de vie des parasites responsables du paludisme, des protozoaires du genre Plasmodium, passe par l'envahissement des globules rouges. La primo-invasion se caractérise par une phase silencieuse d’incubation de durée variable, entre 8 jours et un mois, cependant, chez les voyageurs ayant suivi un traitement préventif, la poussée de paludisme peut survenir de plusieurs mois à deux ans après l’infestation. Ensuite apparaissent les premiers symptômes, qui consistent en une poussée de fièvre élevée (40 à 41 °C), parfois accompagnée de maux de tête, de douleurs musculaires, d’un affaiblissement général, voire de vomissements et de diarrhées.

En région tropicale (ou au retour d’un voyage), toute apparition de fièvre, même en l’absence d’autres symptômes, doit être au premier abord considérée comme un paludisme. L’évolution en l’absence de complication s’explique chez les personnes qui vivent en région d’endémie, le risque est élevé d’infections successives, accompagnées de fréquentes récidives de la maladie. Ces patients finissent cependant assez fréquemment par être immunisés contre la souche de plasmodium à laquelle ils sont régulièrement confrontés.

Complications et l’accès pernicieux ou neuropaludisme

Les complications potentielles sont liées dans la majorité des cas à une infestation par Plasmodium falciparum ; les autres espèces de paludisme provoquant des formes bénignes (même si elles peuvent persister plusieurs années) de la maladie. Chez les non immunisés ou ne suivant pas de traitement, l’infection à Plasmodium falciparum présente un risque de développement d’une forme grave potentiellement mortelle : le neuropaludisme, responsable d’une grande partie de la mortalité infantile liée au paludisme. Il se traduit en particulier par des altérations de la conscience, des délires, des convulsions, pouvant aboutir à un coma et à la mort.

Le paludisme viscéral évolutif

Le paludisme viscéral est une complication assez rare qui peut survenir avec Plasmodium falciparum et, dans une moindre mesure, Plasmodium vivas. Il apparaît à la suite d’infestations successives et massives mal ou non traitées chez des sujets non immunisés, ou ayant perdu leur immunisation (par exemple chez les natifs de zones d’endémies quittant ces régions pendant de longues périodes et y retournant de façon ponctuelle).

Le paludisme chez la femme enceinte

L’infection par un plasmodium chez la femme enceinte a des conséquences très sévères, en particulier si l’infection a lieu pendant le premier ou le troisième trimestre de la grossesse : elle peut se traduire par un avortement spontané ou la mort néonatale. Dans les cas moins sévères, elle s’accompagne de risques élevés de prématurité, ou de mise au monde d’un enfant de faible poids.

Notes : Prévention, traitement et autres informations à suivre dans la 2e partie.

31 juil. 2020
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