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Le paludisme chez l’Homme (2ème partie)

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La protection totale contre le paludisme est impossible ; la réduction du risque passe par l’évitement. Dans la mesure du possible, des piqûres de moustiques : usage de moustiquaires imprégnées, répulsifs antimoustiques, port de pantalons et vêtements couvrants et de chaussures fermées pendant les périodes d’activité des moustiques. Pensez aussi à l’installation de grillage moustiquaire aux fenêtres et aux portes.

La prévention médicamenteuse

La prévention médicamenteuse consiste en la prise d’un traitement antipaludéen pendant les séjours en zones endémiques. Elle vise à éviter le développement de la maladie en cas d’infection, mais n’est pas capable d’empêcher l’infection en cas de piqûre par un moustique contaminé. Par ailleurs, le traitement préventif n’offre pas une protection totale : il ne dispense donc pas de la protection contre les piqûres de moustiques.

Les traitements

Dans les zones endémiques, les traitements sont souvent peu satisfaisants et le taux de mortalité global pour tous les cas de paludisme peut atteindre un sur dix. L'utilisation massive de thérapies dépassées, de faux médicaments et la mauvaise anamnèse des symptômes sont responsables du mauvais bilan clinique.L'endoparasite peut être combattu par différentes molécules soit en traitements curatifs soit en prophylaxie. Pourtant, ces formulations obsolètes sont encore massivement utilisées dans les pays touchés.

Anciens traitements

La chloroquine a longtemps été administrée en priorité. En se nourrissant de l'hémoglobine, le parasite la divise en acides aminés, ce qui libère les molécules d'hème contenues dans l'hémoglobine, toxiques pour le parasite lui-même, qu'il transforme et stocke dans sa vacuole digestive sous forme de cristaux inertes. La chloroquine pénètre dans la cellule infectée et stoppe la transformation protectrice de l'hème en cristaux inertes, faisant s'accumuler ce fer toxique. Le parasite est ainsi tué par ses propres déchets.

ACT

L’Artemisinin-based combination therapy, en français Thérapie combinée à base d'artémisinine et en sigle ACT, est une thérapie et une prévention tertiaire dans les cas de paludisme simple. Elle est composée par l'association de deux molécules : une molécule semi-synthétique dérivée de l'artémisinine et une molécule synthétique ayant pour rôle d'augmenter l'effet de la première molécule, mais aussi de retarder l'apparition de résistances et, ainsi, de mieux soigner le paludisme. Produit en assez faibles quantités, les médicaments ACT sont plus chers que la chloroquine.

Voies de recherche

Des nouvelles voies sont explorées, dont :

  • Une voie impliquant des peptides et des nouveaux composés chimiques.Les spiroindolones forment une nouvelle classe d'antipaludéens en cours de test. La cipargamine appartient à cette classe avec un effet curatif par voie orale prometteur.
  • Un traitement associant un ou plusieurs nouveaux mécanismes d'action, qui pourraient être découverts en testant une collection de composés synthétiques ayant des caractéristiques tridimensionnelles proches de celles des antipaludéens naturels et encore sous-testés.

Notes : En cas d’affection, veuillez consulter le médecin avant tout traitement. Le meilleur traitement reste la prévention et comme l’a dit quelqu’un : « Mieux vaut prévenir que guérir ».

31 juil. 2020
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