La rentrée universitaire 2019-2020 a été effective. Et déjà les nouveaux bacheliers se perdent dans ce brouhaha : les noms des amphithéâtres et les différentes procédures ; les aînés se transforment donc en guides. Avec la spécificité de cette année, ces futurs étudiants ont commencé les cours dans les facultés où ils ont déposé leurs dossiers avant les résultats des sélections. Cette mesure n'est que la conséquence d'une rentrée précipitée par une décision ministérielle.
Toutefois, ce lundi 14 Octobre les facultés ont rigoureusement repris les cours de la 1ère à la 3è année. Et déjà après une semaine de cours, ce problème qui frappe nos facultés depuis plus d’une décennie refait surface. Ce manque criard d'amphithéâtres surtout à l'Université d'Abomey-Calavi, la plus grande du pays, est un vrai cauchemar pour tous les étudiants, qui sont obligés d’arriver en éclaireur ou de courir afin d'obtenir les meilleures places pour avoir une bonne visibilité et pouvoir bien entendre le professeur.
On voit encore dans certains amphithéâtres, les étudiants restés debout ou assis même sur des briques. La situation générale des universités du pays n'est vraiment pas facile, ceci ajouté au système éducatif qui n'aident pas forcément pour le développement du pays. En effet on constate que les enseignements dans les facultés ne permettent pas aux étudiants de se spécialiser rapidement. La seule faculté d'enseignement scientifique (FAST) n'offre pas assez de déboucher pour les étudiants, à part les métiers de l'enseignement. C'est la même situation dans les autres facultés telles que la FADESP, la FASEG, la FLLAC et la FASHS.
Dans ces conditions de plus en plus d'étudiants abandonnent les cours et/ou s'oriente vers des formations professionnelles ou encore quittent le pays. Malgré tout ceci, certains étudiants objectifs en sort très talentueux et se forgent un nom.
Vivement que le gouvernement, et les décideurs se penchent sur la situation de nos universités publiques afin de faire de ces sites de vrais lieux d'acquisition du savoir en toutes joies et sans peine. Une bonne révision du système éducatif et une mise à disposition des moyens d'enseignement (amphis, laboratoires, bibliothèques,...) permettront de mieux former les étudiants, d'aider à la spécialisation et ainsi réduire le nombre de diplômés chômeurs, déchargé chaque année sur le marché du travail au Bénin.